Depuis trente ans, la part des richesses créées qui revient au travail ne cesse de diminuer. Plutôt que d’augmenter nos salaires ou d’investir, les entreprises alimentent les fortunes privées de leurs actionnaires en leur versant des dividendes qui échappent aux assurances sociales. Les plus gros actionnaires bénéficient d’avantages fiscaux extraordinaires...Ce scandale doit cesser.
1. À Genève, en2019, 1850 contribuables ont gagné près de 2 milliards de francs en dormant ! Ils possèdent de très gros paquets d’actions et touchent leurs dividendes sans lever le petit doigt. Ces dividendes doivent être imposés comme le sont nossalaires, c’est ce que prévoit l’initiative.
2. Les dividendesaugmentent 10 fois plus vite que les salaires. En 20 ans, les dividendes ontenflé de 180% et les salairesn’ont progressé que de 18%. L’augmentation des richesses a donc très peu profité au monde du travail et presque exclusivement au capital. Les dividendes doivent être pleinement imposés, comme le veut l’initiative.
3. Les grosactionnaires visés par l’initiative n’ont rien à voir avec les petits patrons, dont plus de 60% ne déclarent aucun bénéfice. L’écrasante majorité des grosactionnaires sont desmultimillionnaires dont les fortunes totales ont triplé durant les 7 dernières années. Ils doivent payer leur impôt sans privilèges particuliers, comme l’exigel’initiative.
4. Les patrons dePME ne sont pas concernés. Les 1850 actionnaires qui touchent près de 2 milliards defrancs de dividendespar an, soit en moyenne plus de 1 millions de francs par personne et par an, ne sont pas de petitsentrepreneurs, mais desactionnaires de grosses sociétés ! Ils doivent être imposés sans rabais spécial, comme le veutl’initiative.
5. Les grosactionnaires ne paient des impôts que sur 60 à 70% de leurs dividendes, tandis que nous sommes taxés sur la totalité de nos salaires ou retraites. Deplus, ils ne cotisent ni àl’AVS, ni aux assurances sociales. Un privilège inacceptable qu’il faut supprimer en votant OUI à l’initiative.
6. Des bénéficessoustraits aux entreprises. Il y a 30 ans, les sociétés suisses réinvestissaient 70% de leursprofits et ne versaient que30% de ceux-ci à leurs actionnaires. Aujourd’hui, c’est le contraire : elles ne réinvestissent que 30% de leurs profits et versent 70% de ceux-ci à leursactionnaires. Une dérive que combat notre initiative.
7. Consommation deluxe, spéculation et paradis fiscaux, sont alimentés par cesdividendes qui détournent lesrichessesproduites par le travail en faveur de grosses fortunes privées au détrimentde l’économie réelle, de la production et de l’emploi. Notre initiative milite pourl’emploi.
8. La réduction demoitié de la taxation des bénéfices des entreprises genevoises, en 2020, a profité aux gros actionnaires qui ont vu leurs dividendes augmenterplus encore.Pourtant, ils ne sont toujours pas taxés comme nous, sur l’ensemble de ce qu’ils gagnent. Notre initiative veut rétablir l’égalité en la matière.
9. Des moyens pourfaire face aux besoins. Il faut des ressources pour répondre à la crise sociale, maisaussi à l’urgenceclimatique. Notre initiative fera rentrer 150 millions de plus dans les caisses publiques. Elle permettra notamment de maintenir les subsides d’assurance maladie dont nous avons besoin.
10. En votant OUI à l’initiative, c’est la santé publique, l’hôpital, les soins à domicile, les EMS, la formation, le logement social, les transports publics, le plan climat cantonales crèches... que nous renforçons.