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UNE VOIX A MANQUÉ… 10 000 SIGNATURES L’ONT REMPLACÉ !

February 1, 2023

Il y a plus de deux ans le Grand Conseil avait refusé de justesse (à une voix près) d’entrer en matière sur un projet de loi que nous avions initié du côté d’EAG, ayant pourtant recueilli une majorité en commission des droits politiques et fait l’objet d’un rapport favorable de la députée PDC Anne-Marie Von Arx, rapport défendu en plénière après son décès par l’ancien président du Grand Conseil Jean-Marc Guinchard. Il s’agissait d’élargir les droits politiques cantonaux aux résident-e-s étrangers·ères, pour renforcer notre démocratie en leur permettant de voter et d’être élu·e·s dans leur commune, mais aussi au plan cantonal. L’affaire n’en est pas restée là…

Au lendemain de ce revers parlementaire en effet, despartisan-ne-s du projet ont décidé de travailler à une consultation populaire sur cette question, par la voie d’une initiative populaire constitutionnelle, afin de donner la parole aux électeurs·trices. Plus de 10 0000 d’entre eux·elles ont, par leur signature, appuyé cette initiative soutenue par les syndicats, des associations et toute la gauche. Elle s’appelle « Vivre ICI, Voter ICI…»

Ce vendredi 27 janvier, un bref et premier débat a eu lieu au Grand Conseil sur cette IN 189 avant que l’initiative populaire en question ne reparte en commission des droits politiques, comme préalable à son traitement en plénière précédant le vote populaire rendu incontournable par l’aboutissement de l’initiative…

Une opposition absurde

Les député·e·s de droite et d’extrême droite ont réitéré une opposition têtue au projet, mettant en avant à qui mieux mieux la naturalisation comme seul chemin d’accès aux droits politiques. Cette opposition est absurde, comme l’est d’opposer la naturalisation à l’extension des droits, d’abord notamment parce que la naturalisation est devenue plus difficile pour nombre d’habitant·e·s du Canton qui n’ont pas forcément accès au « permis C » qui en est le préalable indispensable…

En suite et surtout, parce que si on est en faveur de la naturalisation la plus large possible, il faudrait appuyer les propositions au plan fédéral allant dans le sens du droit du sol et de la naturalisation facilitée comme le demande le comité de l’initiative fédérale pour un droit fondamental à la naturalisation, dite initiative des « quatre-quarts » … ce que nous faisons évidemment, du côté de la liste d’Union populaire, mais ce que ne font pas les partis hostiles à l’extension des droits politiques…

En outre, pour naturaliser les gens on affirme exiger d’eux l’intégration la plus complète possible, alors quel meilleur chemin dans ce sens que la participation à la vie politique cantonale ? Quel moyen a contrario de retarder l’intégration que de fermer les portes de notre démocratie à des résident·e·s ICI de longue date, qui vivent ICI, travaillent ICI, bénéficient de, et souvent contribuent à mettre en œuvre nos politiques publiques… mais qui se voient exclus du droit de donner leur avis ICI sur des questions qui les concernent ?

Une citoyenneté étendue …et renforcée !

Par ailleurs, on a entendu des billevesées réactionnaires abondantes sur la« dévalorisation de la citoyenneté » par l’initiative (Xavier Magnin au nom d’un PDC pourtant divisé), sur le fait que ces gens là poseraient des problèmes de « loyauté » et n’auraient en outre pas fait leur service militaire (Valentin - MCG)… Un élue UDC (V. Conti) s’est même érigée en porte-parole assez incongrue des personnes concernées, en affirmant, en leur nom, qu’elles « ne voulaient pas voter » et qu’il ne fallait donc pas le leur permettre et un PLR (l’inénarrable Alder) s’est emporté en affirmant qu’absolument aucun étranger n’était « exclu » de rien …à condition bien sûr de se naturaliser et de ne plus l’être !

Le seul point qui appelle une réponse c’est la prétendue« dévalorisation » de la citoyenneté alléguée maladroitement par le représentant du PDC… Paraphrasant d’ailleurs un communiqué dans ce sens …du MCG. La réponse est simple à donner, plus les droits sont étendus et élargis, plus ils sont forts et plus la démocratie est elle-même forte.

James Fazy aurait dit OUI !

Quand l’Ancien Régime a été finalement balayé à Genève par notre révolution populaire fazyste de 1846 le peuple genevois a-t-il perdu quelque chose à l’élargissement du suffrage ? Jamais de la vie ! Les électeurs masculins ont-ils perdu quelque chose du fait du suffrage féminin introduit chez nous en 1959 et auraient-ils de bonnes raisons de regretter la décision ? Jamais de la vie !

Le Conseil d’État, ou sa récente majorité, a d’ailleurs bien compris la question. Il appelle au soutien à l’initiative, sans contre projet au rabais… Du côté de la gauche, chacun·e a appelé non seulement à un soutien à l’initiative, mais à son traitement rapide en commission. En effet, l’initiative ne fait « que » reprendre un projet de loi qui a déjà été examiné en détail… Pas de raison de perdre du temps, donc !

Relevons encore, que - comme souvent - un représentant de la droite (en l’occurrence un MCG) a invectivé l’auteur de ces lignes qui riait de bon cœur du diable que ce dernier essayait malhabilement de peindre sur la muraille (des « secrets d’État » mis en péril par l’IN 189 et tombant au mains d’élus «étrangers» potentiellement russes, etc). Piqué au vif, il a traité notre position de « soviétique ». Pierre Vanek a répondu qu’enl’occurrence les révolutionnaires dont nous étions les émules n’étaient pas ceux d’Octobre 17, mais les amis de Fazy en 1846. Citant en exemple la constitution issue de cette révolution populaire et démocratique là, héritière des combats antérieurs du 18e siècle à Genève pour les droits des natifs et des habitant·e·s, il a rappelé sa disposition suivante sur la citoyenneté genevoise :

Les natifs étrangers de la seconde génération, les heimatlosen nés dans le Canton et actuellement reconnus comme tels, peuvent dès à présent réclamer la qualité de citoyens genevois…

Pas mal, non? Soyons à la hauteur de nos prédécesseurs en la matière…

Pierre VANEK
Candidat de la Liste d’Union populaire