Depuis l’arrestation brutale et illégale de la flottille Sumud, nous sommes sans nouvelle de nos membres Rémy Pagani et Steve Mercier. À ce jour, environ 180 personnes sont portées disparues. Malgré nos nombreuses sollicitations, les autorités fédérales et cantonales n’ont pas bougé le petit doigt pour s’assurer qu'elles sont toujours en vie. En revanche, le Conseil d'Etat genevois a réprimé brutalement la grande manifestation qui s’est tenue hier à Genève, pour exprimer la solidarité avec le peuple palestinien et les membres de la flottille.
Nous réaffirmons notre soutien à toutes les personnes qui participent à la flottille Sumud pour forcer le blocus illégal de la bande de Gaza. Alors que l’Etat israélien commet un génocide, de nombreux pays occidentaux, dont la Suisse, ont décidé de fermer les yeux, voire de soutenir activement le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou.
Devant tant de lâcheté, seule la mobilisation populaire a permis d’accroître réellement la pression sur nos dirigeants et sur Israël. La flottille est la matérialisation de cet immense mouvement de solidarité international. Elle rassemble près de 500 personnes de 47 nationalités différentes, qui ont fait le choix courageux de forcer le blocus de la bande de Gaza pour y acheminer une aide humanitaire vitale.
Deux membres de l'Union populaire - Rémy Pagani et Steve Mercier - étaient à bord des bateaux. Depuis l’intervention brutale de l’armée israélienne, nous sommes sans la moindre nouvelle. Concernant Rémy Pagani, nous n’avons pas même la confirmation de son arrestation et son bateau pourrait tout aussi bien avoir coulé. Nous avons alerté très vite les autorités cantonales et fédérales à ce sujet, mais celles-ci n’ont pas daigné lever le petit doigt jusqu’ici. L’Union populaire dénonce cette lâcheté, comme nous condamnons l’incapacité du Conseil fédéral à reconnaître l’Etat de Palestine et à prendre des sanctions contre l'État d'Israël, coupable de génocide.
Hier en fin de journée, des milliers de personnes se sont rassemblées pacifiquement à Genève pour dénoncer le génocide à Gaza et exprimer leur soutien à la « flottille de la liberté ». Le Conseil d’Etat a fait le choix de la répression et a mobilisé un arsenal disproportionné. Les manifestantes et manifestants ont été la cible de gaz lacrymogène, de tirs de flash-ball et de canons à eau. L’Union populaire dénonce cette action violente et dangereuse, alors que le cortège comptait de nombreux enfants. Plusieurs personnes ont été blessées par l'usage d'une violence injustifiable. Manifestement, le dispositif policier n'avait par pour but de garantir la sécurité, mais de d'empêcher la manifestation de se tenir. Alors qu'il est incapable prendre position contre le génocide et de s'enquérir de la vie des genevois arrêtés illégalement par Israël, le Conseil d'Etat utilise la force pour faire taire les revendications légitimes de la population. Cela ne fait que souligner son manque de courage politique.
.png)
