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Budget 2026 de la Ville de Genève: Les cadeaux fiscaux aux nantis ont asséché les caisses de la Ville.

September 24, 2025

Le Conseil administratif a présenté aujourd’hui son projet de budget 2026. Il affiche un déficit de 62 millions, engendré par les cadeaux fiscaux massifs aux plus riches et aux grandes entreprises. À cela, il faut ajouter les querelles entre les communes et les cantons au sujet des transferts de charge. À l’arrivée, c’est la population qui paie la facture.

Les cadeaux fiscaux en faveur des grandes entreprises, des hauts revenus et des grosses fortunes ont engendré un manque à gagner de plus de cent millions pour la Ville de Genève. Mais le Conseil d’Etat genevois ne s’en satisfait pas et prévoit d’aggraver encore la facture en augmentation les charges des communes, afin de compenser les cadeaux en or massif aux plus nantis. L’issue de la querelle est incertaine, mais une chose est sûre : les couches populaires en feront les frais, alors que les grosses fortunes se frottent les mains.

Rappelons que l’année dernière encore, les fortunes ont bondi de plus de 12% dans le Canton de Genève, et de près de 9% en Ville de Genève. De l’autre côté, les salaires réels sont en baisse depuis plusieurs années. Le Canton de Genève est l’un des plus inégalitaires de Suisse. La Ville concentre les antagonismes sociaux qui le traversent. Elle pointe au quatrième rang des communes avec le revenu médian le plus bas. 46 des 84 sous-secteurs où le revenu médian figure parmi les plus faibles du canton se situent en Ville de Genève. 27.56% des contribuables sont considérés à bas revenu selon l’OCSTAT, et plus de 35% des effectifs scolarisés sont d’origine modeste. La situation dans les quartiers populaires s’est nettement dégradée ces dernières années, sous l’effet combiné de la hausse des primes et des loyers, ainsi que de l’inflation. Des secteurs croissants de la population peinent toujours plus à vivre correctement de leur travail.

Si les grosses fortunes prennent l’ascenseur alors que les petits salaires diminuent, ce n’est pas un hasard. C’est le résultat d’une répartition de plus en plus inégalitaire de la richesse, créé au quotidien par le travail et dont une minorité d’ultrariches accaparent une part croissante. Les milliardaires ne sont pas un bienfait pour la collectivité, ils sont le fruit d’une société profondément injuste.

Le recul des services publics ne fera qu’augmenter encore ces inégalités. Si la droite porte une responsabilité centrale dans l’assèchement des caisses publiques, il faut reconnaître que le Conseil administratif n’en fait pas assez pour répondre à l’urgence sociale et écologique. En 2026, il prévoit de limiter drastiquement les nouveaux postes. Seule la petite enfance voit ses effectifs augmenter, dans des proportions qui ne suffisent pas à répondre à la demande. L’exécutif prévoit également de retarder l’embauche systématiquement afin d’économiser 1.5 million. L’Union Populaire dénonce ces économies de bouts de chandelle qui se font au détriment de la majorité de la population. Il est urgent de renforcer les services publics et les prestations, pour répondre aux besoins de la population. Cela nécessite de ne rien céder face à la tentative de la droite d’imposer l’austérité, mais aussi d’accroître l’imposition des grosses fortunes et des grosses entreprises.