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SCANDALEUSE INVALIDATION DE NOTRE INITIATIVE «DES CRÈCHES GRATUITES POUR TOUS LES ENFANTS» !

November 2, 2023

SCANDALEUSE INVALIDATION DE NOTRE INITIATIVE «DESCRÈCHES GRATUITES POUR TOUS LES ENFANTS» !

Dans sa séance du mercredi 1er novembre2023, le Conseil d’État a décidé d’invalider notre initiative législative cantonale « Des crèches gratuites pour tous les enfants » pour des motifs infondés. Par cette décision parfaitement antidémocratique, le Conseil d’État bafoue les droits populaires des Genevois·es et les droits des 6526 personnes qui ont signé cette initiative en se réfugiant derrière des arguments juridiques boiteux.

Pour rappel, le 23 mars dernier, l’Union Populaire déposait 6526 signatures à l’appui de l’initiative « Pour des crèches gratuites pour tous les enfants ».Ces paraphes avaient été récoltés en cinq semaines, plutôt qu’en 4 mois. C’est le résultat, quasiment sans précédent, de l’engagement résolu de dizaines de militant·e·s de l’Union Populaire, combiné au véritable engouement populaire rencontré aux quatre coins du canton. Partout à Genève, les classes populaires ont en effet soutenu cette revendication que nous avions identifiée comme essentielle, notamment en renvoyant des centaines de signatures par la poste. Cela montre que ce besoin essentiel de la population n’est actuellement pas satisfait. 19%des parents sont d’ailleurs contraints de renoncer à une garde extra-familiale pour des raisons financières.

Une décision politique dictée par la crainte

Cette décision du Conseil d’État est parfaitement scandaleuse. En effet, les arguments juridiques avancés sont particulièrement boiteux et ne sauraient constituer un motif d’invalidation de notre initiative. Ce faisant, le Conseil d’État essaie de soustraire au débat démocratique les questions essentielles de la gratuité et du nombre de places de crèche.

Alors que le PLR et la droite s’attaquent aux conditions de travail des salarié·e·s de la petite enfance et cherchent à privatiser ces services, le Conseil d’État souhaite par tous les moyens faire taire les voix qui réclament la justice sociale et le développement des biens communs. Cette attitude démontre la crainte du gouvernement de devoir affronter notre campagne sur le terrain, notamment au vu de l’engouement populaire lors de la récolte.

Des justifications boiteuses

Pour tenter de justifier ce coup de force anti-démocratique, le Conseil d’État allègue la non-conformité de notre texte avec la constitution cantonale en ses articles 200 et 202. Il prétend d’abord que la participation financière des parents serait obligatoire, ce qui est faux. Et ensuite qu’il n’existerait pas de droit constitutionnel à une place en crèche. Certes, mais cela ne signifie aucunement qu’il soit interdit de prévoir une place de crèche pour tous les enfants, en répondant en la matière à la demande des familles.

L’art.200 dit d’ailleurs «L’offre de places d’accueil de jour pour les enfants en âge préscolaire est adaptée aux besoins.» Or notre initiative stipule que «Les communes mettent à disposition le nombre de places nécessaire pour atteindre un taux d'offre d'accueil répondant à la demande.». Notre texte matérialise donc précisément l’article 200 de la Constitution cantonale qui est actuellement totalement bafoué par le Conseil d’État puisqu’il manque entre4000 et 5000 places de crèche à Genève. Le gouvernement cantonal est celui qui contrevient à la constitution genevoise alors que ses membres ont pourtant juré à Saint-Pierre de la faire respecter !

Une vision antisociale en période d’explosion des prix

Nous vivons actuellement une explosion des prix (hausse des primes, des loyers, des prix des biens de consommation, etc.) qui impacte fortement les ménages. Les familles de travailleurs·euses ont donc besoin de deux salaires pour boucler les fins de mois et sont totalement dépendantes des solutions de gardes pour leurs enfants.

Avec cette décision le Conseil d’État défend une vision rétrograde et antisociale ou seules les familles ayant suffisamment de moyens, et la chance d’avoir une place en crèche, peuvent compter sur deux salaires. Par ailleurs, lorsque l’un·e des deux parents doit réduire son temps de travail, c’est le plus souvent les mères qui le font. Les femmes voient ainsi leurs salaires, leurs retraites et leurs responsabilités professionnelles diminuer. Le Conseil d’État semble vouloir soutenir cette situation de fait.

Nous résisterons par tous les moyens

L’Union Populaire n’accepte pas cette décision antidémocratique du Conseil d’État et utilisera tous les moyens à sa disposition pour permettre à la population genevoise de se prononcer sur cette initiative populaire. Le premier pas dans ce sens est la formation d’un recours contre cette décision à la Chambre constitutionnelle cantonale. Nous ne lâcherons rien !